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Art Move Concept 

Culture / Interview

Soria Rem et Mehdi Ouachek : Art Move Concept

Soria Rem et Mehdi Ouachek ont fondé la compagnie Art Move Concept en 2013 pour y développer une écriture et une approche interdisciplinaires qui leur sont propres. Ils nous présentent ici leur nouvelle création à l'occasion de leur venue le 18 février au Mas, au Mée-sur-Seine.

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Interview de Sonia Rem et Mehdi Ouachek

Quelle est l’histoire de votre compagnie de danse ? 

Mehdi Ouachek : Avant de créer Art Move Concept, nous travaillions déjà ensemble, nous étions en couple. Après huit années, est née l’envie de créer ensemble. Nous nous sommes lancés à l’étranger. Les débuts ont été difficiles. Puis en 2012, nous avons participé à une émission télé qui nous a permis de nous faire connaître en France. 
Soria Rem : S’en sont suivies des propositions de grosses productions, mais nous avons préféré fonder notre propre compagnie, en 2013. Aujourd’hui, avec les danseurs, l’équipe technique et administrative, elle comprend une vingtaine de personnes.
M.O. : Selon une expression que j’aime beaucoup, nous avons voulu "travailler dans notre propre château" plutôt que dans celui des autres. C’est ainsi que nous avons développé notre écriture personelle. 

 

 

“Nibiru” tour 2015 2016

Justement, comment définiriez-vous votre univers ? 

M.O. : Le public a l’habitude de percevoir dans notre travail quelque chose de très novateur. Je ne sais pas si c’est le cas, mais il émane de nos créations une authentique sincérité. Peut-être parce qu’elles nous demandent énormément de recherches. 
S.R. : Nous avons été les premiers à mêler des arts très différents, à savoir le classique, le mime, le clown, l’acrobatie ou le hip hop, en en faisant une seule danse. C’était un vrai pari. Je crois que nous l’avons réussi. 
M.O. : Tout cela a été rendu possible par l’émergence d’un écosystème autour de nous, avec des artistes que nous connaissions, qui étaient mimes, clowns ou danseurs. Mais sur scène, le spectateur ne peut deviner la spécialité de chacun. C’est cette écriture que nous avons appelée “Abstract”. 
S.R. : Dans Anopas, le mime est par exemple très présent. C’est une gestuelle qui existe dans le hip hop, mais nous l’avons poussée en nous inspirant de Buster Keaton et de Charlie Chaplin. 

Anopas trailer

Comment est né ce spectacle ? 

S.R. : C’est la retranscription d’un parcours individuel depuis un milieu ouvrier jusqu’au monde artistique. Je parlerais d’une histoire d’inspiration autobiographique. Et même si ce ne fut pas simple tous les jours, nous l’avons abordée de manière drôle et poétique, afin de délivrer un message d’espoir. 

Comment se passent vos retrouvailles avec le public ?

M.O. : Anopas a été repoussé en raison de la crise sanitaire. Même si nous en avons donné une représentation en ligne, qui a rencontré un certain succès, c’est en septembre dernier que nous avons véritablement retrouvé la scène et le plaisir de nous y produire. En outre, Anopas suscite un sentiment particulier chez les spectateurs. Je crois que c’est très prenant et un peu magique. Le fait que nos créations ne soient jamais narratives permet à chacun d’y projeter ce qu’il souhaite. 

Propos recueillis par Claire Teysserre-Orion (Agence TOUTécrit)

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