Photo des 3 filles du groupe Sea Girls sur scène - Agrandir l'image
Sea Grils le 23 mai à l'Escale de Melun
© COSIMO TASSONE 

Interview

Sea Girls, "Ce groupe est notre petite bulle de plaisir"

Avec Anthologie ou presque, les Sea Girls célèbrent 25 ans sur scène. Grand âge, amour, animaux… Autant de thèmes qu’elles égrènent dans leurs chansons inclassables. Delphine Simon nous présente ce trio détonant qui sera sur la scène de l’Escale le mardi 23 mai.

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Comment les Sea Girls sont-elles nées ? 

Judith Rémy, Prunella Rivière et moi-même sommes 3 comédiennes et chanteuses, ayant choisi le music-hall pour nous exprimer. Nous nous sommes connues à L’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT) à Paris. Nous nous inscrivons dans un registre profondément burlesque. Nous mettons en scène nos rapports humains, qu’ils soient conflictuels ou pas. 

Que diriez-vous pour évoquer Anthologie ou presque ? 

Je crois que c’est un spectacle bilan. Nous avons débuté il y a 25 ans en écumant les bars parisiens, nos guitares à la main. Nous avons monté notre premier show, Les Sea Girls au pouvoir, en 2003. Lors d’un stage de théâtre à Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, nous avions interprété un “chœur des mouettes”. De fil en aiguille, ce chœur s’est transformé en Sea Girls. Anthologie ou presque est notre 5e création. Nous y reprenons nos principaux “tubes”, avec une mise en scène et des arrangements originaux : Oups je crois que j’ai encore oublié d’éteindre le gaz en sortantJ’ai un planGourmande… Des morceaux que nous ne chantions plus et que le public réclamait.

 

 

Quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur ? 

Nous parlons du monde qui nous entoure, auquel nous appartenons pleinement. Mais, même lorsque nous abordons des sujets politiques comme les mines antipersonnel ou les femmes battues, nous le faisons avec humour et des chaussures à talons pailletées ! Notre fil conducteur, ce sont nos 3 personnages clownesques, dans la plus pure tradition du music-hall. Nous écrivons quasiment tous nos textes, dont celui de Machine à sexe, une de nos nouvelles chansons.  

Par quelles influences avez-vous été guidées ? 

Chacune d’entre nous a les siennes. Judith adore le funk et Prunella est très chanson française des années 1950. Elle est la fille de Jean-Max Rivière qui a écrit Un petit poisson, un petit oiseau pour Juliette Gréco et La Madrague pour Brigitte Bardot. Quant à moi, je suis davantage rock’n’roll : Rage Against The Machine, Arthur H et Alain Bashung. 

Y aura-t-il un 6e spectacle ?

Bien sûr ! Je peux déjà vous dire qu’il s’appellera Dérapages. Mis en scène par Pierre Guillois, nous le présenterons en 2024. Les Sea Girls n’ont pas l’intention de s’arrêter, car ce groupe est notre petite bulle de plaisir. Nous avons autour de la cinquantaine et nous l’assumons ! 

Propos recueillis par Benoît Franquebalme (agence TOUTécrit)