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Carole Bordes dans R pour Résistance
© Johann Fournier 

Portrait

Caroles Bordes, danseuse en émoi

En un peu plus de dix ans, la chorégraphe a signé plusieurs créations expérimentant l’engagement total du corps et de l’esprit, avec sa compagnie qu’elle a baptisée "Émoi". Portrait d’une artiste talentueuse et engagée, à retrouver le samedi 13 mai de 16h à 18h dans les rues de Melun.

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Carole Bordes

Fondatrice de la compagnie Émoi, en 2008, Carole Bordes revendique l’influence de deux immenses danseurs du XXe siècle. Il y a d’abord Pina Bausch. Disparue il y a une dizaine d'année, cette chorégraphe de renommée internationale est l’ambassadrice de ce l’on a appelé la "danse-théâtre", qui met en scène des personnages et des situations dramatiques. Il y a ensuite Matt Mattox. Moins connu du grand public, cet artiste américain débute dans les années 40 à Broadway avant de devenir l’une des figures incontournables de la "danse-jazz" qu’il enseignera à Londres et en France où il s’installera dans les années 70.

Matt Mattox 1961 Jazz Dance Choregraphy - Introduction

C’est à la méthode Mattox, qui fonde son apprentissage sur le rythme, que Carole Bordes a été formée. Elle prêtera ensuite ses talents d’interprète à des chorégraphes contemporains tels que Serge Keuten, Géraldine Armstrong ou Laura Scozzi, sur les plus grandes scènes d’opéra françaises et européennes. Puis la création de sa propre compagnie lui offrira l’opportunité d’explorer de nouveaux horizons avec d’autres artistes qu’ils soient danseurs, scénographes ou compositeurs.

Des spectacles qui parlent à l’esprit...

Ainsi, avec le chorégraphe Jean Gaudin, elle conçoit "R pour Résistance" qui s’inspire du concept philosophique de résistance développé par Gilles Deleuze, comme forme de création et de surpassement face à nos immobilismes. Résister c’est dire ce qui est en mouvement chez nous, ce qui nous pousse en dehors et nous pousse en dedans. Le public est invité à se déplacer d’une figure à l’autre, pour entrer dans l’intimité de chaque interprète, à travers des espaces scéniques implantés dans des lieux du quotidien.