Interview
Entretien avec François-Xavier Demaison
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Comment est née l’idée de ce spectacle atypique ?
Je suis un passionné de vin. Avec mes co-auteurs Mickael Quiroga et Éric Théobald, nous avons trouvé drôle de me raconter en convoquant les bouteilles qui ont jalonné mon parcours. Leurs année et origine sont le fil rouge d’un voyage dans le temps, à travers notre époque. J’ai déjà joué Di(x)vin(s) une centaine de fois et il sera bientôt capté au théâtre Marigny à Paris, pour être ensuite diffusé sur Canal+.
Vous parlez de « Fil rouge ». Est-ce une référence à la couleur du vin ?
(Rires) Non, le blanc, le rosé et même le champagne sont présents ! Je me souviens, j’évoque d’ailleurs cette anecdote dans le spectacle, d’un Saint-Pourçain imbuvable que mon grand-père m’avait fait goûter quand j’étais jeune. Je parle aussi de ma première ivresse, alors que j’avais 17 ans, au restaurant LeGrand Véfour, qui est situé rue de Beaujolais, ça ne s’invente pas, à Paris ; d’un vin américain que j’ai bu lorsque je vivais aux États-Unis ; d’une bouteille que nous avions vidée, avec mon premier amour, au cours d’une soirée romantique ou encore d’un Danjou Banessy catalan que je savoure avec mon épouse qui est originaire de cette région.
« La générosité et l’émotion donnent envie d’aller vers l’autre »
Depuis 2018, vous produisez du vin. Comment est-née cette aventure ?
Nous avons acquis le domaine de Mirmanda avec mon ami Dominique Laporte, qui a été élu meilleur sommelier de France en 2004. Nous produisons du blanc, du rouge et du rosé sur un terroir magnifique faisant face à la grotte préhistorique de Tautavel. Notre production est d’environ 6000 bouteilles par an. Cela demande beaucoup de travail, mais quel bonheur !
Pourriez-vous vivre sans vin ?
Non. La perspective de l’apéro me réjouit. Prendre du plaisir en savourant une bonne bouteille, avec modération bien sûr, transcende les différences. C’est fédérateur, car la générosité et l’émotion donnent envie d’aller vers l’autre. C’est pour cela que je partage toujours ces moments-là, avec des gens que j’aime. J’ai des copains prétextes (rires), mais aussi des amis comme Guy Savoy ou des restaurateurs de mon pays catalan. En revanche, je ne consomme jamais d’alcool sur les tournages ou lors des répétitions.
Par Benoît Franquebalme (Agence de presse TOUTécrit)
François-Xavier Demaison se produira samedi 18 novembre à 20h15 à l’Espace Pierre Bachelet, à Dammarie-lès-Lys.
Tarifs : de 39 à 47 €.
Durée : 1h30.
Infos : 01 79 76 96 05