Benjamin Piat - Agrandir l'image
Benjamin Piat en concert aux 26 couleurs de Saint-Fargeau-Ponthierry 

Culture / Interview

Benjamin Piat " J’aime cette idée que l’on vise tous un Eldorado "

Après trois albums de chanson française, Benjamin Piat a donné au quatrième, intitulé Eldorado, une sonorité très latine. Admirateur de Bernard Lavilliers et d’Henri Salvador, le chanteur angevin en interprétera plusieurs morceaux, lors du concert qu’il donnera, samedi 16 septembre, à Saint-Fargeau-Ponthierry.

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En quoi Eldorado se différencie-t-il de vos précédents opus, à savoir Boîte à Musique, L’échappée belle et Frenchy ?

Il a été composé après une tournée au Venezuela, en 2020. J’ai donné trois concerts à Caracas, Maracaïbo et Puerto La Cruz et découvert un continent sud-américain riche de ses mélodies et rythmiques. J’ai également été transporté par la sincérité des habitants et l’histoire de ce pays. Cet album est donc empreint d’une forte inspiration instrumentale latine. Il est ensoleillé et optimiste. Peut-être à la différence des trois précédents.

 

D’où provient le titre que vous avez choisi ? 

C’est un exercice qui n’est jamais facile, car le nom d’un album doit en incarner l’esprit et être en adéquation avec les morceaux. Ici, il fallait évidemment insuffler la tonalité latine de ce disque. En outre, l’Eldorado représente un pays merveilleux, d’abondance et de délices. J’aime cette idée que l’on en vise tous un, avec ses rêves et ses envies.

 

Vous êtes un artiste-voyageur. Dans combien de pays avez-vous chanté ?  

Depuis la sortie de Boîte à Musique, en 2013, je collabore avec le réseau des Alliances française à l’étranger. Cela me permet de défendre la francophonie partout ou presque. En dix ans, j’ai eu la chance de jouer dans une quarantaine de pays, dont les États-Unis, l’Afrique du Sud, le Laos, la Corée du Sud, le Pérou, la Colombie, le Togo ou encore le Pakistan.

 

En quoi ces voyages vous ont-ils inspiré ? 

Ils m’ont permis d’écouter des témoignages concrets et faire des rencontres humaines. Cela m’a inévitablement conduit à écrire de nouvelles chansons. Ce fut le cas au Venezuela, dont la situation politique est complexe. J’ai dû accepter une sécurité renforcée avec des déplacements de nuit en voiture blindée. Malgré tout, les habitants restent optimistes. Tournés vers l’avenir, ils fourmillent de projets. C’est très inspirant.

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans les sonorités latines ?

J’apprécie le contraste de chansons qui ont une instrumentalisation très joyeuse et ensoleillée, avec un texte profond et triste. Et vice-versa. J’avais très envie d’un album respirant le soleil ! Pour cela, j’ai invité en studio des artistes qui m’ont inspiré, tels les choristes du Systema, qui est la grande école de musique de Caracas, des cuivres colombiens et le groupe français Sergent Garcia. Le 16 septembre, je serai accompagné sur scène par le guitariste Arthur Pelloquet et le percussionniste Pascal Cochard. Nous interpréterons plusieurs titres d’Eldorado, mais pas seulement…

 

Propos recueillis par Benoît Franquebalme (agence TOUTécrit)

Concert samedi 16 septembre à 19h30 aux 26 Couleurs à Saint-Fargeau-Ponthierry.