Culture / Zoom sur
Dans la danse des rêves
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Saviez-vous que Dreamcatcher signifie attrape-rêves ? Au-delà du titre d’un film américain sorti en 2003, adapté du roman éponyme de Stephen King, il s’agit d’un petit cerceau de bois comprenant un réseau de fils en forme de filet. Une croyance ancestrale raconte que cet objet empêcherait les mauvais esprits de pénétrer le sommeil de celui qui en est détenteur, notamment les plus jeunes. Agissant comme un filtre, il capterait les belles images de la nuit, en emprisonnant les mauvais rêves, d’où son nom.
Qui n’a jamais cherché à apaiser les peurs des tout-petits lorsque vient la nuit ? Les rêves sont comme leurs dessins, racontant les émotions qu’ils peuvent ressentir.
Ils éprouvent le besoin d’être rassurés, en apprenant aussi à se rassurer eux-mêmes. Nombre de spectacles abordent d’ailleurs ce thème des songes d’enfants.
Des contes apaisants
Créé par la compagnie bretonne Dans les bacs à sable, La Clé des rêves raconte l’histoire de Léa, petite fleur enracinée dans sa prairie qui n’éprouve qu’une envie : parcourir le monde. Une clef lui ouvrira la porte du pays des rêves. Destiné aux enfants d’un à six ans, La Fée des rêves met en scène les rituels et les jeux inventés par une petite fille pour apprivoiser progressivement son sommeil et l’appréhension qui l’accompagne. Nous pourrions évoquer Nino au pays des rêves, qui nous entraîne dans l’épopée d’un garçonnet de sept ans, qui veut être chevalier. Et voilà qu’une nuit, il se retrouve transporté au pays des songes.
Dans Semeurs de rêves, deux étrangers s’installent à Griseville et vont bousculer le quotidien des habitants de ce petit village. D’abord des enfants, puis des plus grands, en les conduisant à s’interroger sur leurs croyances, puis à écouter leur coeur et à prendre la route de leur plus grand rêve. Dans la mythologie grecque, déjà, les Oneiroi étaient des divinités qui personnifiaient les rêves. Qui ne s’est jamais endormi dans les bras de Morphée ? Un imaginaire dont de nombreux metteurs en scène se sont inspirés.
L’idée sous-jacente est évidemment d’aider les bambins à entrer sereinement dans le cocon apaisant de la nuit. Comme le disait Anatole France, « ce besoin de rêver, l’enfant l’éprouve. Il sent son imagination qui travaille et c’est pour cela qu’il a veut des contes. »
Par Benoît Franquebalme (Agence de presse TOUTécrit)
Semeurs de rêves. Mercredi 4 octobre, à 15h, à l’Escale de Melun.
À partir de 7 ans. De 5 à 6 €. Durée : 55 mn.