En trait d'Union 23 juin 2022 - Agrandir l'image

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Emploi / Politique de la Ville

« En Trait d’Union » : un dispositif inédit au service des jeunes

Mercredi 23 juin, au Musée de la Gendarmerie de Melun, quatre associations œuvrant dans les quartiers classés en Politique de la Ville ont pu présenter leur projet à une trentaine d'entrepreneurs dans le but d'être accompagnés financièrement. Un objectif quasiment atteint.

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« En Trait d’Union » est une première du genre en Ile-de-France et s’inscrit dans le cadre de la « cité de l’emploi » Melun Val de Seine qui vise à faire travailler collectivement l'ensemble des acteurs de l'insertion et de l'emploi (Pôle Emploi, mission locale, associations, chambres consulaires, entreprises d’insertion…) 

Ce dispositif vise à mobiliser les entreprises au côté des collectivités et des associations auprès des jeunes en agissant sur trois axes : 

  • Le soutien à la petite enfance, 
  • La lutte contre le décrochage scolaire, 
  • L’accès au premier emploi. 

Pour mettre en œuvre «  En Trait d’Union  », la Communauté d’Agglomération Melun Val de Seine s’est appuyée sur l’expérience de la Fondation Break Poverty, créée en 2017 par Denis Metzger. L’opération bénéficie également du soutien de la Préfecture de Seine-et-Marne, du MEDEF 77 et de la CCI 77, tous membres du comité de pilotage qui suit la mise en œuvre d’«  En Trait d’Union  ». 

Mercredi 23 juin, au musée de la Gendarmerie nationale à Melun, en présence de Nadège Baptista, préfète déléguée à l’égalité des chances de Seine-et-Marne, Louis Vogel, président de la Communauté d’Agglomération Melun Val de Seine, et Denis Metzger, président de la Fondation Break Poverty, plusieurs associations de l’insertion et de l’emploi ont été mises en relation avec des entreprises prêtes à financer directement leurs actions. 

En effet, sur Melun Val de Seine, après une phase de diagnostic, cinq projets qui concernent la lutte contre le décrochage scolaire et l’accès au premier emploi ont été sélectionnés, l’objectif étant de toucher 2 000 jeunes du territoire. Parmi ces cinq associations, quatre d’entre elles ont présenté leur projet face aux chefs d’entreprise présents dans la salle : 

  • Papoto, 
  • Crée ton avenir !!!, 
  • Aurore association, 
  • Travail Entraide. 

Papoto

La première d'entre elle, Papoto, propose des outils permettant de sensibiliser les familles fragiles aux besoins fondamentaux de l'enfant. Elle mène ainsi des actions de développement au soutien à la parentalité pour les familles précaires du territoire. Son objectif est de toucher 505 bénéficiaires, soit 185 parents et 370 enfants sur trois ans (2022. 2023 et 2024).  

Crée ton avenir !!!

La seconde, Crée ton avenir !!!, milite pour que chaque jeune ait les moyens de créer son avenir avec confiance et envie. Elle accompagne les collégiens et lycéens dans leur orientation professionnelle pour éviter les orientations subies. En 3 ans, elle souhaite ainsi sensibiliser 54 enseignants et aider 1 350 lycéens. 

Aurore Association

Aurore Association quant à elle accompagne vers l’autonomie des personnes en situation de précarité ou d’exclusion, via l’hébergement, les soins et l’insertion professionnelle. Elle s'occupe de remobiliser des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation pour les accompagner vers l’emploi via des modalités alternatives. L’objectif est de remettre en emploi ou en formation 180 bénéficiaires sur trois ans. 

Travail Entraide

Enfin, Travail Entraide a pour vocation d’aider des personnes en recherche d’emploi à la réalisation de leur parcours professionnel via l’insertion par l’activité économique. En trois ans, elle souhaite accompagner 150 jeunes, contacter 450 entreprises et obtenir 225 offres d’emploi avec pour objectif de placer en emploi plus de 50% des bénéficiaires.   

Mobiliser les entreprises 

Pour que l’opération réussisse, il a fallu mobiliser les entreprises. Ainsi, plusieurs grands groupes mais aussi des PME et des TPE ont montré leur intérêt pour ce dispositif et sont prêts à s’engager financièrement. D’ailleurs, après avoir entendu le discours des quatre associations présentes, de nombreux dirigeants ont pu poser des questions, demander un éclairage, voire témoigner d'une action, l'objectif étant que des entreprises mécènes choisissent une ou plusieurs associations et décident de les soutenir financièrement sur un, deux ou trois ans.

Une 5e initiative déjà financée 

Un cinquième projet n’a pas eu besoin de défendre son objet face aux chefs d’entreprise présents. Il s'agit d' Upromi, qui a signé une convention avec Suez. Upromi intervient auprès des salariés et des demandeurs d’emploi dans le cadre de la sécurisation des parcours professionnels. Sa spécificité est de développer des sessions d’accompagnement sectorielles vers les métiers en tension (services à domicile, BTP…) et de répondre aux besoins de main d’œuvre des entreprises locales en formant des jeunes peu ou pas diplômés sur ces métiers. L’objectif est d’accompagner 45 jeunes sur trois ans avec la volonté que 80% d’entre eux au minimum accèdent à un emploi.